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assemblée générale de la FAR

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AG





dimanche 19 août 2012

« Nous ne voulons pas de loups dans les Picos »

http://www.elcomercio.es/v/20120726/oriente/queremos-lobos-picos-20120726.html


En tant que représentant réélu du groupe des éleveurs José Antonio Álvarez assure que la situation est pire qu’il y a 20 ans.
Le responsables des pâturages avertit que la canidé doit quitter le versant Nord du Parc des Picos de Europa.
26.07.12 - ANDREA INGUANZO andreai@elcomercio.es | CANGAS DE ONÍS.

Les éleveurs tiennent tête aux Administrations. Le régisseur des pâturages, José Antonio Álvarez García, a lancé hier un ultimatum aux responsables de la gestion du Parc. « Cette terre est un paradis naturel libre de loup » a-t-il jugé sans appel /« Asturies, paradis naturel » est le slogan touristique de la Principauté. Il a donné cet avertissement lors du traditionnel Conseil Ouvert des bergers qui a lieu chaque année au cours de la Fête du Berger, à la Vega de Enol, et au cours duquel il a été réélu à cette charge pour la huitième fois. « Ici, c’est un Parc National, mais c’est d’abord une zone d’élevage comme ça l’a toujours été parce que c’est cet héritage que nous ont légué nos ancêtres », et il a ajouté qu’il était urgent que les diverses entités concernées travaillent ensemble à l’intérieur de l’aire protégée indépendamment de leur couleur politique et de leurs compétences : « Nous allons leur accorder une marge de confiance, mais si l’on ne trouve pas rapidement une solution j’ai le soutien de tous les éleveurs, et nous nous unirons pour affronter les administrations qui se dressent devant nous. »
Au cri de « les loups, non », plusieurs éleveurs de la zone montrèrent leur soutien à ces propos. Le régisseur des pâturages a ainsi ouvert une intense polémique à propos de l’action du canidé sur le versant Nord des Picos « où nous avons toujours été libres de sa présence. » Au nom de la corporation qu’il représente García a aussi critiqué le fait que « il ne nous paraît ni logique ni normal qu’il n’y ait pas d’argent pour payer les indemnisations des veaux tués par le loup, alors qu’il y a des millions pour élever des gypaètes et entretenir les grosses voitures qui transportent les gens prétendant nous diriger. » En définitive, il a demandé « qu’ils nous donnent un coup de main, nous sommes en train de vivre une situation lamentable et nous en avons plus qu’assez des croche-pieds, des coups dans les chevilles etc. de la part des administrations et de ceux qui gèrent cet environnement dont nous faisons partie ; à l’heure actuelle c’est pire qu’il y a vingt ans, bien pire. »

Tous les représentants politiques présents à cette assemblée plénière tenue à l’air libre ont tenu à exprimer leur point de vue quant à cette polémique et tous se sont accordés pour souligner que la clef du problème est dans l’entente entre les groupes politiques et les intéressés. La Conseillère à l’Agriculture et à l’Elevage, María Jesús Álvarez, a jugé nécessaire de reconnaître le travail accompli par les éleveurs, depuis des temps immémoriaux, « pour développer une économie d’élevage qui a modelé nos paysages. » S’exprimant au nom de la Principauté, elle assure que « notre intention est de travailler coude à coude avec vous pour résoudre les problèmes. »
Ensuite elle a fait cette proposition : « Je sais que le paiement des dommages est insuffisant, mais nous voudrions que vous compreniez que c’est un premier geste. Nous sommes conscients que la solution serait d’arriver à ce qu’il n’y ait pas de dommages, et pour ça aussi je vous tends la main, dans une ambiance de concorde et de coopération, afin que tous les groupes de la Junte Générale /équivalent de l’Assemblée Nationale pour le Principauté/ se joignent à cette coopération sans aucune faille. » Il faut dire en effet que selon l’estimation du régisseur général seuls 25% des dommages réels sont payés : « ce que nous autres nous appelons "les dossiers du doute" nous porte beaucoup préjudice parce que ces dossiers sont très nombreux où, pour une raison ou une autre, les dommages ne sont pas reconnus. »

Le député Albano Longo, ancien Conseiller à l’Agriculture et à l’Elevage pour le Foro Asturias, avait tenu à être présent /Le parti est une scission locale du Parti Populaire, il se veut de centre droit. En 2011, le Foro a gagné les élections présidentielles asturiennes, mais sans majorité stable à La Junte, il a dû convoquer de nouvelles élections en mars 2012. Il a alors perdu, et des tractations complexes entre divers partis ont conduit le PS à la tête du Gouvernement. L’actuelle Conseillère à l’Agriculture et l’Elevage est socialiste. Albano Longo fait partie des élus du Foro à la Junte/. Il s’est plu à rappeler que pendant que son parti était au pouvoir, « nous avons commencé les démarches pour faire classer le loup espèce cynégétique, parce que nous croyons qu’il faut agir pour conserver les paysages mais surtout les paysans de cette zone. » L’actuelle Conseillère a jugé tout autrement l’action de ce parti : « Le travail du Foro au cours des mois précédents n’a pas démontré que c’était la solution magique pour régler le problème, il a simplement réussi à faire l’unanimité contre lui. »
/suit une liste de notables présents/

La réunion fut cette année plus que jamais suivie par la public puisqu’elle ne se tenait pas comme d’habitude dans une pièce de la maison des bergers mais sous un chapiteau dressé au centre de l’enceinte où a
lieu la fête. Avant, pendant et après l’assemblée, les éleveurs présents ne manquèrent pas de lever la voie contre l’actuelle politique de gestion du Parc et la présence des loups sur les estives.

/autre article du même jour/

L’élevage : clef pour sortir du trou noir économique http://www.elcomercio.es/v/20120726/oriente/ganaderia-clave-para-salir-20120726.html


Le chef de cabinet de la Délégation du Gouvernement dans les Asturies /représentant du Gouvernement Central dans les autonomies/, Alberto Mortera, a insisté sur la fait que « sans excès verbal, le Gouvernement espagnol sait que nous sortirons du trou noir économique actuel en nous appuyant sur des secteurs comme l’élevage et l’agriculture. » Aussi se montra-t-il optimiste à l’heure d’apporter son soutien aux éleveurs des Picos de Europa, et il déclara que « l’avenir de cette aire protégée va s’écrire de la main de l’élevage. »
Deux affirmations auxquelles firent écho les revendications de María Josefa Suero Suero et Emilio Suero Grao, primés au titre de Bergers de la Montagne de Covadonga 2012. Ce dernier revendiqua que « l’on nous écoute et nous demande conseil à nous, les bergers, c’est nous qui prenons soin et préservons ces merveilleux paysages avec nos troupeaux. »

Traduction : B.Besche-Commenge, ASPAP/ADDIP

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