http://www.lepays.fr/territoire-de-belfort/2011/10/24/faut-il-avoir-peur-du-loup-en-se-promenant-dans-la-foret
"
Pour Stéphan Carbonnaux, il ne fait pas de doute que la réintroduction du loup – il parle de « réensauvagement » – sera d’actualité très prochainement. « Il faut s’attendre à des meutes. Pas aujourd’hui, peut-être demain. »"
Comment peut-il savoir ou il y aura des loups demain?
A moins bien sur! de connaitre ou participer a ces "réensauvagement"...
Rappel:
Cohabitation? un-ours-tue-deux-turcs!
Au canada, en alaska
Réintroduction: les preuves ICI
Bonjour,
RépondreSupprimerJe découvre très tardivement (décembre 2012) votre commentaire sous le lien de l'article du journal "Le Pays" qui chroniquait ma conférence de l'an passé à Belfort.
Je précise que je n'ai jamais évoqué de réintroduction de loups, puisque ces animaux reviennent d'eux-mêmes ici et là en Europe.
Par ailleurs, si j'ai dit publiquement que des meutes vivront sans doute un jour dans les Vosges, c'est simplement parce que je connais un peu la biologie de cette espèce. S'ils ne sont pas éradiqués, les loups repeupleront naturellement bien des territoires perdus au fil des siècles.
En outre, insinuer que je participerais à des "réensauvagements" (c'est-à-dire dans votre esprit, si je comprends bien, à des réintroductions) est ridicule. Aucune réintroduction de loups n'est à l'ordre du jour en Europe. Du reste, je me tiens à l'écart d'un certain nombre de groupes qui à mes yeux ne font pas du travail sérieux, et travaille avec d'autres personnes et structures moins exposées médiatiquement.
Enfin, agiter le spectre du "réensauvagement" est dommageable pour notre pays, y compris pour les territoires ruraux. Pour ma part, le "réensauvagement" signifie le retour sur les territoires ruraux et urbains du plus grand nombre de formes de vie sauvages et autochtones, à même de renforcer les écosystèmes naturels sans lesquels nous ne sommes rien. Je ne réduis pas le "réensauvagement" au retour naturel de loups, ou de prédateurs. Plus de vers de terre dans les sols très affaiblis est même plus important dans l'immédiat, ce qui nécessite une autre agriculture. Et je sais très bien que la présence des loups n'est pas sans poser de problèmes aux activités pastorales, ce qui nous oblige à travailler de concert avec le monde agricole.
Au final, il est de notre intérêt à tous de laisser revenir une nature riche et féconde, depuis la faune des sols jusqu'aux prédateurs et nécrophages en haut des pyramides écologiques. S'opposer à ce retour salutaire, c'est s'exposer à des dérèglements violents, déjà en cours, et à terme à des effondrements.
A nous tous de choisir !
Cordialement,
Un acteur rural parmi tant d'autres,
Stéphan Carbonnaux
Arudy, Pyrénées occidentales