Association des Eleveurs et Bergers du Vercors Drôme-Isère
26100 ROMANS
Presles le 25 Septembre 2011
Monsieur Vannier,
Après le film « Les crocs de la colère » diffusé Samedi 24 Septembre, 6 ans après le premier reportage, vous avez affirmé être pour la régulation des loups.
Nous aussi, pour la survie de notre profession.
Vous avez aussi affirmé que les loups n’avaient jamais tué un être humain et là, vous nous avez surpris.
Un amoureux des loups tel que vous ne peut pas ne pas avoir lu, l’excellent et très complet livre de JM MORICEAU historien, chercheur, professeur à l’Université de Caen qui ne peut être taxé de partialité.
« Histoire du grand méchant loup ou 3000 attaques sur l’homme en France
XV e – XX e siècle
et depuis la parution de ce livre les témoignages complémentaires ne cessent d’arriver.
Les temps ont changé certes mais l’histoire est là et ne peut être déformée au service d’une passion.
Pour compléter votre information, vous ne pouvez pas ignorer l’attaque du loup au
Canada le 7 septembre 2006 sur une plage du nord de l'Ontario : 6 personnes blessées, le loup a été abattu (alors la fable de la somme déposée en banque et que personne n'a jamais pu percevoir...) ni l’information de la BBC le 13 Mars 2010, les loups (4) en Alaska ont tué une institutrice qui faisait son jogging dans un village isolé et puis régulièrement les attaques en Roumanie ou en Turquie etc.…
Il est regrettable de diffuser ainsi des informations, avec force et conviction, qui ne résistent pas à la preuve de l’information et de la recherche. Des affirmations comme celle là sont dangereuses car elles encouragent des comportements à risques, l’institutrice, Candice Berner 32 ans est morte pour n’avoir pas écouté les avertissements du conseil communal.
Certes nous ne sommes pas en Alaska mais à l’avenir les loups vont proliférer, vous le savez fort bien et ce n’est pas une régulation à dose homéopathique qui va y changer quelque chose.
Veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de nos salutations distinguées.
Pour le Président
La Secrétaire de l’Association des éleveurs et bergers du Vercors Drôme-Isère
''Chapeau bas''....
RépondreSupprimer"Bas du chapeau"...
RépondreSupprimerIl est clair que Nicolas Vannier englué dans ses relations avec les écolos cherche à ménager la chèvre et le choux.
RépondreSupprimerD'un côté il est d'accord pour uen régulation d'un autre il diffuse une propagande sectaire écologiste basée sur le mensonge.
Toute la littérature historique et généalogique fait état de mort par attaquent de loup. Mais il ne faut pas chercher dans les registres des communes de montagne car le loup n'est pas un animal spécifique à la montagne. Moriceau a fait un excellent travail avec les associations de généalogistes pour retrouver des actes de décés qui ne manquent pas de mentionner la cause. Nier ce type de mort brutal c'est montrer une grande ignorance ou faire preuve d'un profond désir de mensonge.
C'est dommage que par ces propos il annule toute la crédibilité qu'il aurait pu avoir.
"pour la survie de notre profession"
RépondreSupprimerSi vous étiez vraiment intéressés par la survie de votre profession, vous vous attaqueriez à des problèmes autrement plus conséquents que le loup.
Ce serait intéressant de savoir par exemple pourquoi les effectifs ovins baissent plus vite dans les régions où il n'y a pas de loups, que là où il s'installe.
De même, votre point de vue sur la méthode à employer pour enrayer la chute de la consommation de viande ovine depuis 20 ans (- 40 %, passant de 5,5 à 3,5 kg/hab/an) serait bienvenu.
Et ne parlons pas de la concurrence étrangère : 60 % de la consommation, pourtant pas très élevée, est importée.
Autre point : comment faire pour que les jeunes générations, qui ne consomment pratiquement plus d'agneau, s'y remettent un peu ?
Enfin, un autre point important : combien de jeunes seront intéressés par une profession qui touche, certes, beaucoup de subventions, mais qui est à tel point non rentable que le revenu en reste misérable, même une fois le loup exterminé ?
La réalité, même si elle chiffonne quelques défenseurs radicaux du loup, c'est que Canis lupus a le temps de voir venir :
avec 2 éleveurs sur 3 de plus de 50 ans, ce n'est pas quelques braconnages de ci de là qui vont inverser la tendance.
Retarder, un peu, mais inverser, certainement pas.
Le papy boom va faire des coupes claires.
Patience et longueur de temps, etc, etc...
... par ailleurs, faudrait peut-être se demander si un historien qui passe de l'ombre totale à la lumière totale grâce au loup est vraiment quelqu'un qualifiable de scientifique neutre ... et puis aussi se demander ce que valent vraiment les données historiques (les curés et les nobles étaient les seuls à savoir écrire et consignaient bien ce qui les arrangeaient ... les viols des paysannes n'y figurent pas et pourtant avaient lieu couramment ... droit de cuissage celà s'appelait). Par contre bien sûr qu'actuellement il y des cas de loups qui attaquent l'homme, très rares, mais ça existe. Celà devait évidemment être le cas aussi autrefois, mais pour savoir si les historiens ont raison ou pas ... c'est une autre affaire !
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