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assemblée générale de la FAR

Pour une campagne et une montagne vivantes et dynamiques sans loup

AG





vendredi 15 juin 2012

5 ièmé réponse, 2eme circonscription du 04‏

Monsieur le Président de la Fédération des Acteurs Ruraux,

Je suis depuis de nombreuses années maire d’une commune rurale, président d’une communauté
de communes composée de territoires sur lesquels l’activité agricole occupe un rôle majeur
dans l’économie locale, et vice-président pendant 6 ans du Conseil Régional PACA en charge
de l’aménagement du territoire, délégation qui m’a permis de réfléchir très largement aux
problématiques agricoles et rurales, et de rencontrer les acteurs agricoles et ruraux à de nombreuses
reprises. Ma délégation actuelle à l’emploi et au développement économique au Conseil Régional,
toujours en tant que vice-président, me facilite cette approche quotidienne du monde rural et de
ses problématiques, eu égard au rôle économique essentiel qu’assument l’agriculture et l’élevage en
région PACA particulièrement.

Je suis tout à fait conscient que c’est aussi le cas dans de nombreuses autres régions françaises.

En effet, cette problématique de la prédation est une problématique non seulement nationale, mais
aussi européenne, et doit donc être réfléchie non seulement par le Parlement français, mais aussi
intégrée dans la législation européenne.

En tant que candidat à la fonction de député, j’ai eu l’occasion de rencontrer à nouveau de nombreux
syndicats agricoles, et d’être interpellé à de nombreuses reprises par des éleveurs soucieux de
l’avenir de l’élevage au sens large, mais surtout de leur activité économique personnelle.

Tous les éleveurs que j’ai pu rencontrer constatent et acceptent que l’on ne puisse pas éradiquer le
loup. Néanmoins, tous regrettent de ne pouvoir assumer leur activité dans des conditions ne leur
permettant pas d’imaginer une viabilité de leurs entreprises agricoles à moyen, voire à court terme.
Ils sont tous en outre scandalisés par le coût induit par les indemnisations dont ils bénéficient, au-
delà des drames personnels et économiques qu’ils vivent sur leurs entreprises.

Je soutiendrai personnellement une renégociation de la Convention de Berne, en lien avec la Suisse,
qui connaît actuellement les mêmes problématiques que la France, alors que cela n’était pas le cas
quand cette convention avait été mise en œuvre.

De plus, et au-delà d’une nécessaire indemnisation proportionnée des éleveurs victimes
des prédateurs, je soutiendrai la mise en œuvre d’une réglementation adaptée en terme de
prélèvements sur la population lupine, en permettant une augmentation du nombre de tirs létaux,

en concertation avec les services de l’Etat et les syndicats agricoles, afin de permettre une égalité
devant la sécurité de l’activité économique entre les éleveurs et les autres entrepreneurs, quels qu’ils
soient, et quelle que soit l’activité économique exercée. La sécurité est un droit, le législateur doit
la garantir. Enfin, je soutiendrai le droit des éleveurs à se défendre face aux attaques de prédateurs
sans mesure administrative.

Je suis par contre convaincu que les éleveurs devront rendre compte des tirs létaux qu’ils auront été
contraints d’opérer, non pas pour engager leur responsabilité juridique, mais surtout pour permettre
aux services compétents de l’Etat de pouvoir faire régulièrement un état des lieux éco-systémique,
dans un strict objectif d’analyse biologique et environnementale.

Je serai enfin le soutien d’un développement durable de nos territoires, intégrant non seulement le
pilier environnemental, mais aussi les aspects économiques et sociaux indispensables à un avenir
territorial concerté et réfléchi.

En espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président,
l’expression de ma sincère reconnaissance pour votre interpellation, qui m’a permis d’écrire de
nouveau des propos que j’ai intégrés non seulement dans mon projet de candidat, mais aussi que j’ai
eu l’occasion de développer à de nombreuses reprises dans le cadre de mes mandats et au cours de
cette campagne législative.

Cordialement,
Christophe Castaner

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