Bonsoir Monsieur Jouffrey, voici mes réponses à votre questionnaire: er département Jean-Yves DUSSERRE 
1/ Quelles sont vos connaissances en terme de pastoralisme ? 
Pour moi, très simplement, le pastoralisme c’est le fait de conduire, de faire paître, d’élever des moutons en utilisant les alpages. 
2/ Connaissez vous le nombre de brebis dans les Hautes Alpes ? 
180 000 environ 
3/ Où placeriez vous les Hautes Alpes en importance de cheptel ovin au niveau régional ? 
1
4/ A votre avis, quel est le principal problème de la filière ovine PACA ? 
Pour moi, aujourd’hui, c’est le prédateur et notamment le loup qui est le principal problème des éleveurs ovins, indépendamment bien sûr des problèmes de prix qui sont inhérents à toute production agricole. 
5/ A votre avis, quel impact environnemental a l’élevage ovin dans notre département ? 
L’élevage ovin est essentiel à l’entretien des espaces naturels sensibles en montagne. Il participe à la prévention des risques naturels, il façonne les paysages et favorise aussi la biodiversité. 
6/Pouvez vous citer une action du Conseil Général en faveur de la filière ovine ? 
- Le financement des OPA 
- Le financement classique dans le cadre des mesures agricoles qui s’appliquent aussi bien aux éleveurs ovins qu’aux autres. 
- Les opérations de prophylaxie 
- Le financement des parcs, des cabanes d’alpages 
- La convention avec le CERPAM (Plan de gestion des alpages). 
7/ Avez-vous entendu parler de prédation sur les troupeaux ? 
Oui, la prédation c’est l’attaque par des animaux des troupeaux ; la plus importante et dangereuse chez nous étant l’attaque du loup. 
8/ Pouvez-vous en apprécier l’importance et son coût (indemnisations aux éleveurs)? 
Selon mes informations, en 2010, il y a eu 165 attaques et 612 victimes (essentiellement des ovins pour 593). 
- 144 attaques attaques ont été indemnisées au titre de la prédation du loup pour un total de 538 victimes indemnisées (593 ovins, 9 caprins et 10 bovins) pour environ 166 000€. 
- 21 attaques ne sont pas imputables à la prédation du loup pour un total de 74 animaux (71 ovins, 1 caprin et 2 bovins). 
Pour le bilan des arrêtés de tirs de défense et de tirs de prélèvement pris dans les Hautes-Alpes : 
- 11 tirs de défense ont été autorisés sur les communes d’Agnières-en-Dévoluy, Barcillonnette, Château-Ville-Vieille, Esparron, Lardier-et-Valença, Le Monêtier-les-Bains, Les Orres, St Etienne-en-Dévoluy, St Julien-en-Beauchène, St Véran, Le Saix et Sigoyer. 
- 2 tirs de prélèvement, l’un sur le massif de Céüze, l’autre dans le Dévoluy (ce tir a été suspendu par jugement en date du 22/09/2010 du tribunal administratif de Marseille pour cause d’insuffisance de protection). Aucun loup n’a été prélevé. 
9/ Pensez vous la cohabitation possible entre pastoralisme et prédateurs ? 
Non, absolument pas. 
10/ A votre avis que faudrait il faire pour résoudre durablement le problème ? 
Il faudrait déclarer le loup incompatible avec l’élevage et l’enlever durablement de nos alpages. 
11/ Les indemnisations aux victimes de prédation vous semblent-elles suffisantes ? 
Je n’ai pas de connaissances suffisamment précises sur la question mais je pense que l’indemnisation ne prend pas en compte tous les « dégâts » causés à l’élevage et à l’éleveur. 
12/ Les revendications des éleveurs vous paraissent-elles justifiées ? 
Oui, tout à fait. 
13/ Si non, pourquoi ? 
14/ Pourriez vous chiffrer le budget lié aux prédateurs (national global)? 
A ma connaissance, en 2010 le ministère a réservé le même budget qu’en 2009, soit 5,2 millions d’€ à la mise en place des mesures de protection des troupeaux exposés à la prédation du loup. 
15/ Que feriez vous, une fois élu, pour aider les filières d’élevage face aux problèmes prédateurs ? 
Dans mon engagement électoral, je déclare très clairement que je suis opposé à la présence du loup. 
Par ailleurs, devant la réalité des choses, peut-être qu’il faut que le Conseil général accentue son financement des parcs, cabanes pastorales, etc… 
Mais le problème dépasse largement la compétence du Conseil général.
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