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Monsieur,
Sous l’intitulé « Symposium : ‘vivre avec les loups’ », vous avez souhaité m’adresser une lettre ouverte, car ma présence annoncée semble provoquer chez vous une grande irritation, au motif que seront présents durant ces quatre jours des militants de l’association Férus.
Je pourrais me contenter de vous indiquer que, pour des raisons d’agenda, je ne participerai pas à ce colloque et ne pas vous répondre.
Je souhaite toutefois vous indiquer que faire le procès d’un symposium scientifique, avant même qu’il ne se tienne, me semble relever d’une vision inutilement étroite et je ne doute pas que vous vous attacherez à vous y rendre pour en rendre compte auprès de vos adhérents.
Je souhaite vous indiquer une nouvelle fois qu’en tant qu’animateur du Groupe National Loup, il ne m’appartient pas d’être d’un côté ou de l’autre et que, si je pratiquais votre sens du dialogue, les réunions de ce dernier seraient beaucoup plus courtes, puisqu’elles n’auraient pas lieu.
Je crois pour ma part que, pour la première fois, un gouvernement a entendu l’inquiétude des éleveurs et que l’approche a, ces derniers mois, totalement changé, passant de la protection physique des troupeaux à la nécessaire régulation de l’espèce du loup.
Ainsi alors que 5 loups avaient été prélevés lors de ces quatre dernières années, la possibilité d’en prélever jusqu’à 24 a été ouverte. De même ont été mis en place les tirs de défense renforcés. Lorsque des difficultés d’application nous ont été rapportées, le gouvernement a souhaité élargir les modalités de mise en œuvre du Plan loup. Cela a fait l’objet de divers recours portés par les associations de défense du loup, ce qui pourrait, si cela été utile, vous convaincre de la volonté gouvernementale.
Ainsi alors que 5 loups avaient été prélevés lors de ces quatre dernières années, la possibilité d’en prélever jusqu’à 24 a été ouverte. De même ont été mis en place les tirs de défense renforcés. Lorsque des difficultés d’application nous ont été rapportées, le gouvernement a souhaité élargir les modalités de mise en œuvre du Plan loup. Cela a fait l’objet de divers recours portés par les associations de défense du loup, ce qui pourrait, si cela été utile, vous convaincre de la volonté gouvernementale.
Vous évoquez dans votre lettre ouverte que je n’ai jamais fait mention des recommandations de l’UICN et vous avez raison, pour une raison simple liée au fait que personne aujourd’hui ne considère que le Plan loup découle de ces recommandations mais plutôt de la directive Habitat dont la force juridique s’impose à la France.
Enfin je vous indique que je ne représente pas l’Etat contrairement à vos propos et que pour ce qui est de ma légitimité, je pense qu’elle doit a minima valoir la vôtre.
Pour conclure vous aviez condamné le plan loup avant même qu’il ne soit négocié, vous avez le mérite de la constance. Pour ma part je tenterai de faire évoluer les positions afin qu’une véritable protection de l’élevage soit mise en place, et peut-être serez-vous, à votre tour, acteur de ce changement … mais il doit être plus simple d’accuser que d’agir.
Bien à vous,
Christophe Castaner
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La lettre ouverte est ici qui a amené cette réponse
Devant prendre la route pour les alpes maritimes nous n'avons pas le temps de répondre longuement a cette lettre, mais le problème de l'uicn est centrale car c'est la liste rouge de l'uicn "europe" qui a servit de base aux annexes de la directive habitat!
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