La frapna ne fait plus la loi!

http://www.frapna.org/la-newsletter/archive/view/listid-1-mailinglist/mailid-33-newsletter-regionale-frapna-mai2012.html

"LE COUP DE GUEULE DE LA FRAPNA Fin de quinquennat sur fond de déni de démocratie... La FRAPNA a répondu à la consultation publique concernant les destructions de loups pour 2012/2013. Les règles de base de la démocratie ne semblent plus avoir cours dans notre pays puisque, initialement annoncée le 7 mai, la fin de la consultation a eu lieu le 4 mai pour une décision prise le 9. Est-ce que la fin du quinquennat autorise le mépris de ces règles si fondamentales ? Finalement et contrairement à nos préconisations, 11 loups pourront être tués. Lire notre contribution"

La FRAPNA estime qu'il y a un déni de démocratie tout simplement parce qu'il n'a pas été tenu compte de ces observations à la consultation publique. Curieuse interprétation de ce qu'est la démocratie.

La démocratie ce n'est pas prendre ses rêves pour une réalité. Ce n'est pas estimer que l'on représente l'unanimité des acteurs du milieu. Ce n'est pas non plus avoir une vision étroite de l'écologie et uniquement et exclusivement de l'écologie.

La démocratie c'est aussi accepter le point de vue des autres et surtout de ceux qui vivent au quotidien sur les territoires concernés. C'est accepter la présence et l'existence de l'homme au lieu de le nier systématiquement et de le considérer comme un intrus sur les territoires de montagne. C'est aussi accepter l'histoire, les traditions, les pratiques, la culture de ces hommes présents depuis des millénaires et l'assumer. C'est également accepter le principe du développement durable avec ses 3 piliers : environnement, social (incluant le culturel), économie.

Le problème de la FRAPNA est d'avoir été, pendant plus de 20 ans dans les Alpes, l'unique interlocuteur des pouvoirs publics, sans aucun partage. Aujourd'hui, la FRAPNA doit apprendre à vivre avec les autres, avec des humains et non plus exclusivement avec le sauvage, à partager des opinions sans imposer les siennes et reconnaître qu'elle est ultra minoritaire en France et sur les territoires de montagne. Elle doit également reconnaître que toutes ses théories sont basées sur le mensonge et la manipulation et qu'aujourd'hui elle est confronté à la réalité : le plan de sauvegarde, pour ne pas dire de réintroduction, du loup est un fiasco comme a été celui de l'ours dans les Pyrénées.

Les tirs de prélèvement ne sont qu'un début timide. Il faudra aller beaucoup plus loin en commençant par dire la vérité sur le nombre de loups en France et accepter une régulation sérieuse organisée non pas par l'administration mais par les éleveurs et les chasseurs sur la base de données acceptées et partagées par tous les acteurs de terrain comme c'est le cas pour le grand gibier.

Tant qu'il y aura des mensonges et des manipulations, il y aura des conflits

Louis Dollo