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AG





vendredi 11 janvier 2013

"Aujourd’hui, ce n’est plus un animal menacé, il faut mieux réguler sa présence"

 http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/Loups/France/Rapports-Etudes-Plans-Reflexions/2013-01-10-Le-loup-est-nos-portes-plus-menace.pdf"
Michel Papaud est préfet des Alpes-de-Haute-Provence, en charge du dossier loup pour la région. Il détaille l’évolution de la population de cet animal et de la politique publique.

Pour vous, l’attaque d’un troupeau près d’Aix-en-Provence est-elle le fait du loup ?Oui, selon toutes les informations scientifiques qui me sont parvenues et les relevés des équipes de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, il s’agit d’un loup.

Le loup étend donc son territoire dans la région?Il est incontestablement en période de colonisation et ces derniers faits le prouvent. Le plan national d’actions loup doit être présenté en février et il tiendra compte d’une situation nouvelle. Aujourd’hui, ce n’est plus un animal menacé. Il s’installe et prospère durablement. Il est signalé près de zones habitées. Il reste un animal protégé mais, sur les méthodes de comptage comme sur la gestion de l’espèce, un nouveau protocole est nécessaire. On ne gère pas de la même manière une espèce en voie d’extinction et un animal qui est durablement implanté.

Vous voulez dire qu’il faut réguler l’espèce ?
Au-delà de ses apparitions près des zones urbaines, nous en sommes arrivés à des phénomènes de harcèlement du loup dans certaines zones d’élevage. J’ai vu de jeunes bergers près de jeter l’éponge, des éleveurs dans les Monges pleurer à force de nuits successives à se réveiller pour protéger leur troupeau, parfois en vain. Nous devons donc avoir une politique de régulation localisée. C’est dans la région que se concentrent la majorité des attaques. Nous souhaitons permettre des tirs de défense plus efficaces pour les bergers. Souvent les tirs d’effarouchement sont inefficaces. Toute une économie autour du pastoralisme est en prendre en compte, parallèlement à la protection du loup. Pour le reste, toujours dans le cadre des directives européennes, les préfets resteront maîtres des décisions de tirs de prélèvement.


Mais les tirs de défense, qui peuvent aussi tuer le loup s’ils sont précis, sont-ils la seule solution ? Ne peut-on anesthésier et déplacer des loups ?
Plusieurs voies sont possibles pour faire baisser le nombre de loups dans certains secteurs où les prédations sur les troupeaux sont trop importantes. Le déplacement en est une. Les ministres de l’Écologie et de l’Agriculture arbitreront dans le cadre du plan loup.

 
Ne faut-il pas aussi mieux protéger les toupeaux?
D’importants progrès ont été faits ces dernières années, avec des aides importantes de l’État mais les bergers voient leur métier bouleversé par la défense quotidienne contre le loup.
Recueilli par Philippe LARUE du journal la provence
"

1 commentaire:

  1. voilà un préfet qui sait dire ce que les gens ont envie d'entendre ... est-ce de la pédagogie ou de la démagogie ? En tout cas il n'est nulle part ailleurs que dans son département (pas au GNL par exemple)... quelle sera sa réelle efficacité au delà de ses belles prises de paroles ? On en a connu d'autres, préfets ou sous-préfets, qui donnaient de la voix mais sans suite ...

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