Lundi 15h Tarbes

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Louis Dollo est parti pour sa dernière expédition

mercredi 14 février 2018 par Rédaction

Depuis deux ans, il menait un combat courageux contre le cancer. Ces derniers temps, son état s’était empiré et nous redoutions le pire. Hier soir, vers 22h15, il a rendu son dernier souffle, menant un terme à une vie bien remplie.

Originaire de la Touraine, il était arrivé tout jeune en Bigorre lorsque son père cheminot avait été affecté en gare de Lourdes. De là, naquit son amour pour la montagne. Des expéditions de haut niveau l’ont mené avec son épouse loin de France jusqu’au Népal, au Pérou et en Bolivie sur la Cordillère des Andes ainsi qu’en Alaska sur les hauts sommets du Grand Nord Canadien. Nos sommets pyrénéens l’ont ensuite accueilli en randonnée et en escalade : la montagne était son terrain et les montagnards ses amis. Amoureux du vivre bien, il apprenait beaucoup à leurs côtés, appréciant leurs traditions, devenant au fil du temps un ardent protecteur de la biodiversité montagnarde. Avec Elisabeth, il constitua à une époque un duo de formateurs et d’accompagnateurs en montagne très apprécié et recherché. On avait l’impression que Louis connaissait le moindre coin des Pyrénées, que ce soit la Bigorre, le Béarn, l’Ariège et même le nord de l’Espagne.

Défenseur de la ruralité et du monde agricole des espaces de montagne jusqu’en être un militant aguerri et un combattant passionné, il n’avait pas sa langue dans sa poche et il n’hésitait pas à mettre les pieds dans le plat avec souvent virulence et truculence. Ses articles remarquablement documentés contre la réintroduction des ours dans les Pyrénées ne laissaient pas indifférents ni ceux sur les loups…Il montait au créneau avec force arguments, s’appuyant sur des textes où il mettait souvent ses opposants, voire le monde politique et administratif, en difficulté. Il ne ménageait pas sa peine, passant des nuits à rechercher dans ses nombreuses et impressionnantes archives l’argument qui allait faire mouche et qu’il nous envoyait ensuite pour publication.

C’était un puits de science et aussi un lanceur d’alerte avant l’heure grâce à un immense réseau de relations rencontrées à la croisée de ses chemins en France et à l’étranger. Des relais, il en avait partout et des alertes, il en donnait aussi et bien souvent avant les réseaux officiels lorsqu’il suivait via skype depuis son domicile des expéditions en train de gravir les plus hauts sommets du monde.

Jusqu’au début du mois de janvier dernier il a écrit et lutté pour les autres...avant de devoir déclarer forfait pour lui ce mardi soir…

A Elizabeth son épouse, à son fils Marc et à Charlotte, à ses frères Pierre et Jean-Paul, à ses proches et à sa famille, nous adressons nos affectueuses pensées : plus qu’un collaborateur, c’est notre ami Louis que nous pleurons aujourd’hui.

Ses obsèques auront lieu lundi 19 février à 15h en la cathédrale de Tarbes suivies de la crémation à 16h45 à Azereix.

 La rédaction