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AG





dimanche 22 mars 2015

Génocide de crapauds!

Sur ce panneaux nous pouvons lire" Sur cette route 229 amphibiens sauvés" accompagnés des logos du conseil général de l'Isère et de la LPO


Comme cela a déjà été lors d'une réunion sur le ton de la boutade, "nous ne savions pas que les crapauds avaient des plumes"...

Ils est surprenant de trouver un partenariat entre un département et cette "nébuleuse" qui par ces agissement semble préférer les animaux  aux contribuables, mais ne manque aucune occasion de faire financer des projets prétendument favorable a la biodiversité...

Revenons a ce panneau photographié au bord  d'une route de l'Isère...
229 ce chiffre n'a pas varié entre vendredi et samedi! les relevés se font-ils tous les jours? a moins que la personne de faire ce relevé ne soit en week-end? La question du statut de ces personnes qui tous les ans viennent faire ce travail se pose: "esclave", stagiaire, service civique, cdd, cdi, fonctionnaire...?



Ces amphibiens ont-ils été sauvés? ou s'agit-il d'une supercherie? d'une manipulation? d'un coup de communication?
En effet ces amphibiens ont au mieux été reposés de l'autre coté de la route. Ce qui ne constitue pas un sauvetage.
De quel danger devaient-ils être sauvés? Si c'est de la route ce qui est visible pour le public qui passe sur la route... Cela justifie-t-il pour les mettre leur faire courir d'autres dangers moins visible, mais assurément plus meurtrier?

Combien de ces amphibiens seront manger par des renards, blaireaux? sans aucune possibilité de s'échapper pour ceux qui seront piéger contre la barrière ou dans prisonniers des seaux déposés contre celle-ci! 
Combien de ces amphibiens feront demi-tour est iront se reproduire dans une ornière, une flaque d'eau,... qui s'assèchera avant que leurs rejetons soit arrivés a maturité ce qui constituera un vrai génocide...
Combien de ces amphibiens qui auront réussis a traverser ou été déposés de l'autre coté de la route vont-ils au retour se trouver bloqués sur la route par cette barrière verte?


Nos élus ne devraient-ils pas mieux évaluer les projets avant de dépenser nos impôts? Dans des projets qui peuvent paraître aléatoires... ou purement militants?

1 commentaire:

  1. Bonjour Mr "le Dauphinois",
    En charge de cette opération depuis 18 ans, votre publication sur la protection des amphibiens a attiré mon attention et je dois apporter quelques éléments de réponse.
    La LPO, comme son nom ne l'indique certes pas, est compétente sur l'ensemble des vertébrés. C'est une association loi 1901, pas une "nébuleuse" mais bien une structure légale. Le "militantisme" que vous dénoncez s'appuie sur le respect des lois, ce qu'on ne saurait nous reprocher et qui, j'en suis convaincu, vous tient à cœur également.
    Il n'a jamais été question de "préférer les animaux aux contribuables", je vous mets au défi de trouver une quelconque preuve de ces propos. Nos actions visent à préserver un patrimoine naturel qui est le bien de tous, et devrait être la préoccupation de chacun. Conscience de l'importance de préserver son patrimoine, le Département nous suit dans cette démarche. Comme la préservation du patrimoine culturel ou architectural, cela a un coût.
    Nos dispositifs sont relevés chaque jour, y compris le WE, par des stagiaires ou des bénévoles. Si le chiffre ne change pas, c'est qu'il n'y a pas eu d'animaux capturés depuis le dernier décompte.
    Le sauvetage est bel et bien réel. Il s'agit, vous l'avez bien compris, d'éviter les écrasements sur la route. Les déposer de l'autre côté leur permet de continuer leur chemin vers leur frayères, et peut-être aussi servir de proies à d'autres animaux, ce qui n'est pas choquant. Cette remarque mérite explication : le but de notre travail sur ce genre d'opération est aussi de restaurer des chaînes alimentaires parfois rompues. Les amphibiens sont prédateurs et proies ; ils consomment de nombreux animaux (mollusques, vers, insectes, etc), et sont aussi sources de nourriture pour d'autres comme le renard et le blaireau que vous citez, ainsi que fouines, putois, hérons, rapaces, serpents, poissons, etc... Nombre de ces prédateurs sont trop souvent considérés comme "nuisibles", or leur permettre de consommer plus d'animaux sauvages (comme ici les amphibiens par exemple) évite qu'ils aillent chercher d'autres proies moins naturelles.
    La prédation des amphibiens sauvés de l'écrasement n'est donc pas un "danger meurtrier", bien au contraire ! Il est préférable de voir une grenouille servir de repas à un héron (qui du coup n'ira pas pêcher de poissons dans le vivier à truites voisin) plutôt qu'en bouillie sur la chaussée, ne pensez-vous pas ?
    A propos des amphibiens piégés, la distance entre 2 seaux (12 m, pour information) a été pensée pour éviter les renoncements. On estime à moins de 5% la probabilité qu'un amphibien fasse demi-tour.
    Pour les retours, il est important de préciser ici que si les amphibiens se déplacent presque tous en même temps à l'aller, les retours sont bien plus étalés dans le temps. Certaines espèces reviennent immédiatement après la reproduction, d'autres restent dans la zone humide tout l'été. Pour les amphibiens qui souhaitent revenir malgré la présence des barrières, vous constaterez sur votre photo qu'elles sont inclinées pour permettre le franchissement, ce qui se fait très bien.
    Enfin, je terminerai par l'aspect financier qui vous pose problème ce que je peux entendre. Aussi, je vous invite à consulter le budget du Département. En faisant une simple règle de 3, vous pourrez constater que la part consacrée à l'environnement (incluant aussi gestion des déchets et les énergies renouvelables) ne dépasse pas 0,42%. Je refuse de penser que vous trouviez cela trop important pour permettre de préserver notre beau patrimoine naturel isérois !
    Pour terminer, je saluerai le choix du Département de l'Isère de nous soutenir et nous aider en ce sens depuis de nombreuses années. J'espère par ces quelques éléments de réponse avoir répondu au mieux à vos questions quant à la pertinence de cette action.
    Bien cordialement,
    Hervé Coffre
    LPO Isère

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