Les loups sévissent en France depuis plus de vingt ans. Venus d’Italie, ils ont colonisé le Mercantour puis l’ensemble de l’arc alpin avant d’étendre leur territoire au-delà du Rhône.
Depuis l’automne dernier, après ceux des Vosges, de Haute-Marne et de l’Aube, les éleveurs ovins meusiens subissent les attaques répétées de loups. A ce jour, 32 attaques sont à déplorer, 12 éleveurs directement concernés, 57 ovins tués ou euthanasiés, 75 ovins blessés et plusieurs
centaines de brebis ou agnelles stressées, affolées en période de reproduction engendrant
avortements précoces, infécondité ou retard de production.
Triste bilan.
Face à ces attaques, les éleveurs ovins doutent, malgré les mesures de protection misent en place et leur efficacité toute relative. Les éleveurs bovins s’inquiètent suite à la multiplication des divagations d’animaux.
Serons-nous encore éleveurs demain? Telle est notre interrogation face à un prédateur protégé par deux conventions internationales et une directive européenne.
Pourtant, l’élevage ovin est une production technique, dynamique, moderne avec une vocation
économique affirmée. Les agneaux produits sous démarche qualité sont recherchés et appréciés des consommateurs.
L’élevage est, enfin, une nécessité pour l’entretien des paysages et la biodiversité. Depuis des
siècles, l’élevage façonne nos paysages et participe à la richesse de notre faune et de notre flore. La fauche tardive en faveur du râle des genêts ou du courlis cendré en vallée de Meuse, le pâturage de vergers de mirabelliers sous les côtes de Meuse ou le pâturage par les ovins des pelouses calcaires contribuent à ce fragile équilibre.
Que serait le Tour de France sans la beauté et la variété des paysages traversés ?
L’élevage entretient nos paysages, le loup non !
Les sympathisants de "encore-éleveurs-demain" seront présent sur la route du Tour :
Coordonnées GPS de notre position 48.741144 / 5.864709
(à la hauteur de Lagney entre Ménil la Tour et Toul – Meurthe et Moselle)
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