voici la lettre de la fédération de chasse de l'isère, (désolé pour la mise en page )
"Gières, le 04 Juillet 2017
Affaire suivie par : Patrice SIBUT
Directeur de la FDCI
Aux dirigeant(e)s des sociétés de chasse
du pays cynégétique Trièves-pays de la Gresse
Objet : opération « coup de poing LOUP »
Mesdames et Messieurs,
Par ce message nous tenons à vous informer que votre Fédération sera présente à vos côtés lors de
l’opération « coup de poing Loup » du samedi 08 juillet.
Il nous semble à ce titre important de vous faire part du message politique que portera votre
fédération lors de cette manifestation.
Nous serons présents pour défendre en premier lieu le maintien d’une agriculture d’élevage dans
notre espace rural et dans les alpages de nos montagnes.
C’est cette motivation première que nous devons tous porter car sans cette agriculture nous
serons confrontés à un abandon des alpages et pâtures de basse altitude.
Cet abandon aura pour conséquence directe la fermeture de nos alpages et de nos prairies intra
forestière (perte et fermeture des espaces non mécanisables).
Le paysage agricole du Trièves se transformera progressivement d’une agriculture "élevage" à
une agriculture "céréalière" accompagnée de ses dérives (arrachage de haies, pratiques culturales
non favorables aux petits gibiers, plus de risque de dégâts aux cultures, plus de traitements
phytosanitaires...).
Il nous faut dès lors montrer l’incohérence des politiques d’aide à l’agriculture, qui pendant des
années, ont encouragé nos agriculteurs à maintenir ouvert nos milieux naturels.
Il en va de même
des efforts de maintien de nos alpages que nous chasseurs avons engagés pour la sauvegarde du
petit gibier de montagne, qui seront mis à néant.
Tous ces investissements financiers assumés par les chasseurs et la communauté (via les
subventions reçues) pour rien !
Quel gâchis pour le citoyen si aujourd’hui il nous faut accepter que
le loup soit prioritaire dans nos campagnes.
Dans cette optique il faudra nous attendre à une augmentation des populations de grands gibiers
qui affectionnent les milieux de friches et de forêt. Nous chasseurs, nous le mesurons bien car nous
le vivons.
Nos effectifs diminuant comment allons-nous pouvoir maintenir l’équilibre entre grands
gibiers agriculture et forêt, qui est notre mission première ?
Nous chasseurs, avons pendant de nombreuses années, assumé notre mission de développement
et de gestion équilibrée des populations de grands gibiers, grâce à des investissements financiers
que nous avons supportés.
Aujourd’hui le loup perturbe cet équilibre. Les populations de grands gibiers changent de
comportement et se répartissent différemment dans l’espace, rendant notre action de régulateur
bien plus difficile.
La présence du loup, c’est aussi pour nous chasseurs une charge de « travail » et une
responsabilité qui nous incombe et qui est méconnue de la société civile.
Le temps que nous consacrons à accompagner nos éleveurs, lorsque les arrêtés de tir de
prélèvement et/ou de défense sont pris par M le Préfet, et bien ce temps-là n’est pas
comptabilisé, mais il nous revient en grande partie.
La présence du loup, c’est aussi pour le randonneur un risque nouveau par la présence de chiens
de défense des troupeaux (les patous).
Par leur « agressivité » occasionnelle, ils rendent difficile
l’accès à certaines parties de nos montagnes, voire engendrent des contentieux entre promeneurs
et bergers.
Parfois même ils n’hésitent pas à « croquer » du gibier, car ils retrouvent en groupe leur
instinct de prédateurs.
Les agriculteurs, avant d'être nos partenaires, sont avant tout nos voisins et amis.
C’est pour toutes ces raisons que nous sommes solidaires avec eux aujourd’hui ».
Je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de mes sincères salutations.
M. J.L DUFRESNE
Président de la FDCI
Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère
Maison de la Chasse et de la Faune sauvage de l’Isère
"