Les tests des chiens de protections reviennent sur la table.
Ils seront au menu d'une réunion du groupe national loup qui se tiendra le 17 novembre 2016 dans les locaux de la DDT de Valence.
Ces tests avaient été très vivement contestés il y bientôt 3 ans (en décembre 2013) après une discrète présentation déjà dans la Drôme. Depuis plus rien, et nous avons semble-t-il eu tord de les oublier sous un monceau d'autres préoccupations.
Le ministère de l'agriculture, lui, a de la mémoire, et remet l'ouvrage sur le métier. Il ne fait aucun doute qu'il trouvera une légitimité à ces tests en s'appuyant sur les récriminations de randonneurs qui veulent traverser alpages et troupeaux comme bon leur semble.
Pour qui travaille avec des chiens de protection, l'idée de tester un chien comme on fait passer un contrôle technique à une voiture, est bien incongrue. C'est même en quelque sorte oublier leur qualité d'être vivant, sensible, et les considérer comme des machines, (niant ainsi qu'ils ont un cerveau) dénigrant leur instinct au travail, une certaine intelligence et une capacité de décision.
Les tests se passeront comment ?
Simple : on met un petit lot de brebis (100) dans 4 filets, l'éleveur amènera son chien dans ce parc et le lâchera (pas d’alternative). Le testeur observera, lui fera peur avec un parapluie ou un coup de feu en l'air et notera le comportement du chien. On espère que le cabot aura une réaction normale.
Par contre aucune prise en compte du contexte de travail auquel notre chien est habitué:
- Si il est normalement en pâturage avec 2000 brebis 5 autres chiens et un berger
-Ni si il est en grand parc avec 500 brebis et qu'il n'a jamais vu de filets
Ni aucune mise en condition de prédation pour voir quelle attitude aurait le chien. Il serait pourtant bien utile de savoir si le chiens se jette au devant du loup ou s'il rentre au milieu deu troupeaux la queue entre les jambes.
Depuis 3 ans , l'administration a-t-elle pris la peine de changer quelque chose avant de représenter ce dossier? Visiblement non. Une réunion (au moins) à eu lieu, sans les éleveurs, mais avec les mêmes acteurs que précédemment.
Parmi eux la Pastorale Pyrénéenne dont l'activité est la formation des éleveurs le placement et le suivit des chiens et bien sûr c'est elle qui réalisera des tests.
Parmi eux également la société centrale canine avec notamment Monsieur Massucci grand promoteur du Berger des Abruzzes. Notons que la société centrale canine pourrait à terme gérer le futur fichier.
C'est un peu demander à Jacques Servier de nous parler des effets secondaires du Médiator
Pour la prochaine réunion, le 17 novembre, les représentants de l’élevage sont invités. Ils pourront alors accepter ou refuser ce projet. Mais pour cela, il faut qu'ils évaluent les enjeux et qu'ils connaissent la position de ceux qui utilisent ou utiliseront un jour des chiens de protection.
Quel sont les risques.
Ces tests risquent de nous conduire à éliminer des individus, voir des souches efficaces face aux prédateurs, au profit d'animaux certes placides par rapport aux humains mais aussi par rapport au loup.
Les éleveurs qui auront refusé de tester leurs chiens ou qui n'auront pas éliminés ceux qui auront eu un résultat défavorable courront très rapidement le risque de ne plus être assuré et d'être plus lourdement sanctionnés par les tribunaux. A contrario, ils ne seront jamais dédouanés de leur responsabilité si leur test est ok.
La création d'un fichier et d'une filière d'approvisionnement en chiens testé positivement créera une pénurie et automatiquement une explosions des prix.
Le test vas créer une manne financière exceptionnelle pour ceux qui sauront se placer sur ce marché avec le risque que les crédits alloués à cette mesure viennent en déduction aux autres mesures. Il y aurait actuellement 3000 chiens de protection en place (chiffre qui va exploser dans les prochaines années avec la progression démographique du loup et la très probable fin des indemnisation pour les troupeaux non protégés) et les chiens seront testés 2 fois au cours de leur vie à 500 € le test
A l'issu de ce programme, pourrez vous encore choisir la provenance de votre chiot, ou élever un descendant issu de votre chienne ? Rien n'est moins sûr.
Nous sommes des gens sérieux et ne choisissons pas d'élever des chiens pour qu'ils mordent les humains. Nous ne nions pas qu' il y ait des accidents, nous le regrettons toujours, mais sont-ils si nombreux au regard de la surfréquentation de nos pâturages ? Et quand un chien pose problème nous savons nous même prendre la décision de le retirer. Alors faire croire que la mise en place d'un test et d'une filière d'approvisionnement réglera ce problème c'est jeter de la poudre aux yeux et perdre encore du temps avant de reconnaître que le problème ne vient pas des chiens mais du loup
A vous de choisir. Si vous pensez que vos représentants doivent s'opposer à ce projet, dites le leurs.
Les 3 syndicats généralistes Confédération Paysanne, Coordination Rurale, FNSEA, ainsi que la FNO sont invités. N'hésitez pas à leur donner votre avis. L'APCA sera également présente.Vous pouvez donc aussi vous tourner vers votre chambre d'agriculture.
Exprimez vous avant de vous trouver devant le fait accompli pour ne pas avoir de regrets plus tard !
Le lobbying incessant des professionnels du chien et de la Centrale canine aidés en cela par quelques pseudo-naturalistes particulièrement actifs voit ici son aboutissement.
RépondreSupprimerCe serait effectivement le moyen de sélectionner aussi que des chiens peu dangereux pour la vie de ce prédateur ...
Encore une contrainte de plus à ne surtout pas laisser valider.
vous citez mario ,pour travailler avec lui je sais qu'il est oppose a ce type de test!!!!
RépondreSupprimerBonjour Yety05, quand tu me cites ne te cache pas derrière un pseudo ! tes déclarations ne reflètent absolument pas mes tests. A savoir qu'a la Centrale Canine nous somme une immense majorité de passionnés donc de bénévoles ! en ce qui concerne le nouveau projet, j’ai aucun pouvoir de décision…. Suivant le test effectué, nous pouvons aussi sélectionner des chiens pas dangereux pour le prédateur, mais il faudrait mieux te renseigner sur moi !!! En ce qui concerne la promotion des Abruzzes....je suis né là-bas je n’ai pas honte de te le dire !!! je parle parfaitement le dialecte des bergers, et ces gens sans aides nationales n'ont que leurs chiens pour faire face aux loups, qui sont x fois plus nombreux qu'en France, donc pour vous aider ... pourquoi ne pas vous proposer des chiens de là-bas (j’en vends pas tu le sais), mais surtout pourquoi ne pas vous proposer l'expérience des Abruzzes pour essayer de l’adapter à vos problèmes ?? Pour sélectionner des chiens de protection de troupeaux, il faut des moutons, des prédateurs et du touristes et de bons conseils, sinon on aboutit à des comportements tels que nous avons vu dans le Mercantour !!! c’est honteux ! je suis pas le loup dans votre bergerie……………….Je te donne mon téléphone…mais tu dois l’avoir non ?? 0603677699 et tu sais aussi que j’ai du bon café !!
RépondreSupprimerBonjour Monsieur Massucci, même si j'approuve cet article de la FAR, je n'en suis pas l'auteur. Il a été écrit par "Le Dauphinois" et non moi même, qui n'écrit sur ce blog que des commentaires.
SupprimerQuand à connaître le dialecte des bergers (je le suis moi même) je vous conseille d'apprendre le Croate, le Serbe ou le Roumain puisque payés une misère les bergers italiens sont devenus plutôt rares dans les Abruzzes.
https://www.facebook.com/philippe.lemoine.58
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RépondreSupprimerMonsieur massucci vous avez eu raison de supprimer votre commentaire cela évitera de vous contredire aussi facilement...
RépondreSupprimerNous étions tous les 2 au col du Glandon fin aout et vous avez applaudi la présentation de Monsieur Laurent Garde qui vous a remercié de l'assistance que vous lui aviez donné pour son voyage d'étude dans votre région d'origine:
https://www.youtube.com/watch?v=Qbc9Blukozc