Si Jean De La Fontaine vivait de nos jours, il se régalerait des déconvenues des soi-disant protecteurs de la nature .
L’un est oiseau et l’autre mammifère terrestre , mais que peuvent avoir en commun ces deux animaux ?
Et bien ils sont tous les deux protégés, ce qui signifie espèces en voie de disparition , donc, ce ne sont pas des nuisibles ; de ce fait ils doivent être destinés à participer à la protection de la faune sauvage et domestique .
Mais la réalité est toute autre .
Le cormoran classé protégé en Europe en 1978 avec 4000 couples est passé à 1.5 millions d’individus aujourd’hui sur le territoire européen , environ 150 000 hivernent en France .
En 1992 des tirs de régularisation ont été attribués aux pisciculteurs, cependant avec quota, ces derniers se plaignent régulièrement des dégâts causés à la faune des étangs , particulièrement dans les Dombes .
A ce jour nous sommes à subir les foudres de la cour administrative d’appel de Lyon qui vient de condamner l’état français pour sa carence dans la mise en œuvre des mesures efficaces de régulation de cette espèce.
Le loup classé protégé en France .
Il avait disparu de nos campagnes entre 1900 et 1920 du fait de l’homme, suite aux dégâts occasionnés sur les troupeaux et les accidents aux personnes .
Des anciennes archives paroissiales, communiquées par le cercle généalogique de la Drôme Provençale
( Pont-de-Barret le 6/01/1698 un enfant de 7 ans, Aouste sur Sye le 6/06/1697 un enfant de 6 ans )
tués par les loups
Il est réapparu en 1992 dans le Parc national du Mercantour ( Alpes Maritimes) en provenance d’Italie et, signale sa présence sur le plateau du Vercors ( Drôme) en 1997. Certainement pas venu seul en ce lieu !... Des signes de reproduction favorable ont été observés vers 2007/2008 .
Lors de son arrivée en France, il n’y avait que 1 ou 2 dizaines d’animaux ; maintenant leur nombre est estimé à environ 180 .
Que va-t’il donc se passer pour cet animal ?
Certainement la même chose , à brève échéance que pour le cormoran .
Le contribuable paiera ainsi 2 fois, 1 fois pour l’introduction et 1 fois pour la régulation, sans compter les pertes financières occasionnées aux éleveurs .
Tout ceci étant le résultat de maintes « réunions de travail » , d’enquêtes , de rapports , de statistiques etc… pensé et décidé en haut lieu par les cerveaux politiques de la haute sphère administrative .
Cependant localement les propriétaires éleveurs de caprins et d’ovins constatent les dégâts aux animaux, pour une situation arrêtée en octobre 2010 et faisant état pour les communes de GLANDAGE et BOULC
dans le Diois (Drôme) de 17 attaques ayant provoqué la perte de 102 bêtes .
Récemment, le 02/05/2011 à ROCHEBAUDIN dans l’élevage d’un propriétaire de PONT-DE-BARRET
1 veau a été dévoré en partie par plusieurs loups, de 3 à 5 , l’estimation de ce nombre est faite en fonction de la quantité de viande mangée.
En 2010 il faut rappeler quelques attaques en des lieux différents distants d’environ 80 Kms du Vercors et du Diois : Pont-de-Barret, Félines sur Rimandoule, Orcinas, Marsanne, Plan de Baix et Aouste sur Sye .
Nous assistons actuellement à une croissance très rapide et non surveillée de ces fauves, incontrôlée dans le massif des Alpes, et que penser de l’étendue de leurs domaines s’il y avait franchissement de la vallée du
Rhône . Certains affirment cependant de leur présence dans les Cévennes , Massif Central, ainsi que les Pyrenées, leur nombre serait très limité,sans indice de reproduction .
Il y a aussi la crainte de la dérive écologique avec les lâchers en provenance des parcs d’attraction ou zoo nature .
Est-ce que les animaux parqués sont tous répertoriés ? L’on peut en douter …
On identifie en baguant les ovins, les caprins, et les bovins , mais les loups domestiques ?
Le principe de précaution sanitaire, si souvent mis en avant par nombre d’associations, de dirigeants politiques ou autres , existe t’il vis-à-vis de la rage possible ?
N’allons nous pas assister bientôt à une dérive de la part des gens frustrés et blessés moralement sur leur propre terrain, leurs biens, avec comme conséquence le développement de braconnage ( tirs, piégeages et empoisonnements ) .
Combien a pu coûter un loup depuis son retour en France ?
Pour cela il faut prendre en compte toutes les dépenses occasionnées , mais beaucoup resteront toujours inconnues . Bien que ces dépenses soient minimisées, pour des raisons évidentes, au regard des citoyens
face aux restrictions budgétaires d’économies à réaliser, une source d’information en provenance du ministère de l’environnement pour l’année 2009 nous indique que chaque loup reviendrait à 36 110 €.
Alors faites le compte avec une population estimée à 180 bêtes !!! (6.5 millions d’euros)
( données extraites de la revue « nos chasses » de juin 2011 ).
Les effectifs ne cessent de progresser, comme les dégâts évidemment, la facture va devenir impressionnante .
Les dépenses sont conditionnées par :
* les indemnisations aux éleveurs
En fonction de l’âge et de la destination . Voici quelques exemples :
Ovins : Femelle fromagère maxi 750 € – femelle reproduction ou viande 150€ - mâle reproduction 500 €
Caprins : Femelle fromagère maxi 850€ - mâle reproduction 200 €
Bovins : de 500 à 1620 €
Equins : jument jusqu’à 1800€ ou sur production d’un justificatif .
* l’achat de 85 chiens de défense « Patou » à 375€ l’un et l’entretien par un forfait annuel de 652€ pour chacun des 800 chiens déclarés ; cela subventionné à 80%. . Dans le massif des Alpes on note la présence de 1500 chiens, cependant certains éleveurs n’ont pas demandé d’aide à l’Etat.
* les parcs électriques (400) avec postes électriques fournis aux bergers .
* les salaires, charges et frais induits par tous les gens qui travaillent sur le sujet
* les activités de l’O.N.C.F.S ( Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage )les techniciens de cet établissement sont évidemment au premier rang des intervenants et doivent y consacrer une grande partie de leur temps, les employés des parcs nationaux .
Mais il y a aussi celles engendrées par la présence de ce fauve et celles-ci ne sont que gratuites – pour l’état- quant il s’agit pour les éleveurs de passer un temps important à une surveillance fréquente, au gardiennage, au regroupement des animaux domestiques la nuit dans les parcs électrifiés, à rechercher les cadavres d’animaux tués, les blessés et à assister aux constats d’indemnisation etc…. il serait plus utile d’élever et de fournir des chiens de chasse aux lieutenants de louveterie qui retrouveraint alors leur véritable fonction .
Défendre et protéger
la faune sauvage par l’introduction du loup est une action normale, souhaitée par des personnes qui défendent et protègent la NATURE en se qualifiant d’ECOLOGISTES - les vrais – et l’on ne peut que
répondre : « OUI » Mais sous condition que ce prédateur soit régulé, donc présent en nombre restreint afin qu’il puisse assurer pleinement la mission que des personnes lui octroient . Il doit participer à
l’équilibre biologique et écologique en procédant à l’élimination des animaux sauvages faibles, accidentés, malades, et contribuer ainsi à l’éradication des maladies . Il participerait ainsi à la pérennité des espèces vivant dans la nature ( cerfs, sangliers, mouflons, chevreuils, daims, lièvres, lapins, marmottes, grenouilles, tétras)
Voilà ce que devrait être la fonction de ce animal .
Les éleveurs ( faune domestique) et les chasseurs (faune sauvage) se doivent d’agir dés à présent, ils viennent d’être mis devant le fait accompli , qu’ils n’attendent pas que cela devienne irrémédiable .
Les attaques sur des animaux domestiques sont connues mais celles sur des animaux sauvages le sont difficilement , sans compter le dérangement permanent des jeunes, des femelles, en leur occasionnant un stress chronique .
D’après une étude de F.d .C 26 ( Fédération des Chasseurs Drômois parue en mars 2011 ) au sujet d’une thèse soutenue par Mme Malory RANDON sur les conséquences des effets indirects de la présence des loups, elle a écrit :
« Outre les effets directs (prédation) assez facilement quantifiables, nous avons mis en évidence des effets indirects plus difficiles à mesurer et souvent sous-estimés bien que pouvant être plus important que le taux de prédation lui-même, les proies subissent un stress chronique . Elles sont contraintes à redoubler de vigilance et elles doivent chercher en permanence des secteurs de tranquilité, en dépit de la qualité des ressources alimentaires. Ces nombreux efforts ont des conséquences non négligeables sur leur masse corporelle, sur leur état psychologique et leur survie. On sait que la qualité et la tranquilité du milieu ont une forte influence sur le poids des animaux . Du poids ( seuil déclencheur) peut dépendre l’entrée en oestrus des femelles . De ce poids également va dépendre la survie de la mère aux dépens du jeune (avortement). Du poids de la mère va dépendre le poids du jeune. Du poids de naissance du jeune va dépendre sa propre survie estivale et hivernale. De la survie du jeune va donc dépendre le renouvellement de la population ».
Une dernière nouvelle ( très néfaste) de juin 2011 ( journal La Tribune de Montélimar du 16/06/2011)
L’ASPAS ( Association pour la « Protection » des animaux Sauvages) vient d’obtenir la suspension des tirs d’un loup par la décision du tribunal administratif de Grenobl e.
A cela le Préfet de la Drôme a réagi à ces propos en prenant acte de l’ordonnance du Tribunal mais en précisant que « contrairement à ce qu’affirme l’ASPAS la suspension de l’arrêté ne signifie pas que celui-ci est entaché d’illégalité, cette question étant renvoyée à une procédure de fond.
L’arrêté, en date du 13 mai 2011, d’une durée d’un mois, vise à répondre aux objectifs d’une présentation de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales telles qu’elles sont notamment définies par la directive dite « habitats » (directive n°92/43/CEE du 21 mai 1992 relative à la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage).
Une réunion de travail des services de l’Etat était organisée cette semaine ( 3ème semaine de juin) « afin d’orienter les modes d’actions permettant d’assurer une protection optimale des troupeaux domestiques ».
Par ailleurs, le Préfet maintient que l’ASPAS s’est désistée à 2 reprises des procédures qu’elle avait engagées à cette encontre sur sa décision de prélèvement d’un loup en 2010 ; la première fois quelques heures avant l’audience publique du 18 novembre 2010 et la seconde le 22 décembre 2010 donnant ainsi implicitement raison à l’action qui avait alors été entreprise par l’état en Drôme .
A ce jour aucun loup n’a été prélevé .
En réalité, on protège les cormorans et les loups, et l’on procède ensuite à leur régularisation ; cela crée des emplois en occasionnant des dépenses considérables.
Au Canada, si un ours vient rôder prés des fermes d’élevage, le propriétaire peut l’abattre, mais il doit ensuite le déclarer aux services officiels.
Qu’il me soit, cependant, permis d’ajouter une petite note humoristique :
Pas facile de suivre la « piste des cormorans, mais c’est plus aisé de pister celle des loups, de ce fait j’en ai « perdu » le titre de cet article durant mes chevauchées dans les montagnes drômoises . Rassurez-vous, je viens de le retrouver :
Le Tribunal administratif de LYON De ses euros participer aux dégâts créés
Vient de condamner notre chère France Par cet animal aux dents acérées.
Qui, du fait du Tribunal de DIJON
Avait trop accordé de clémence Les sinistrés viennent de lancer une pétition
A la gestion du célèbre volatile Afin d’en obtenir la régulation
Trop protégé nous semble t’il De nombreuses personnes ont déjà signé
Même celles qui ne sont pas concernées .
Venant de prendre une grande extension
En rapport à une faible régulation Essayons de le faire déguerpir
D’avoir trop estimé ce noir oiseau Mais il n’est pas prêt de partir .
Lequel pourtant n’est pas très beau Par l’expression connue de chacun d’entre
nous
Au revoir « cher » cormoran Avoir une faim de loup
Bienvenue au loup maintenant (ce n’est pas la fin du loup !!!) .
Les pauvres pisciculteurs
Restent sur leurs malheurs
Par les dégâts ils paient deux fois
Ils en sont encore tous pantois
Une fois pour les protéger
Une fois pour pouvoir le tirer
Quant à notre « cher » canidé
De par sa présence bien implanté
Il faudra un jour le réguler
Combien cela va-t-il coûter ?
Beaucoup d’argent pour l’introduction
Chaque citoyen mis à contribution
Doit être un être solidaire
Par sa conscience humanitaire PAVAGEAU Michel
... attention à l'usage à double sens des chiffres: ces mêmes chiffres montrent que 3/4 des 6.5 millions servent à payer aux éleveurs du temps de gardiennage supplémentaire du à la présence du loup ! Du coup certains rapportent les 6.5 millions non pas au nombre de loups, mais au nombre de brebis ...
RépondreSupprimerQuant aux loups et aux chevreuils, chamois ...etc., on peut se demander si l'amalgame éleveur/berger ET chasseur est bien productif ... d'un côté le travail, de l'autre le loisir !