Pour que l'action de cette fédération continue penser a adhérer

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assemblée générale de la FAR

Pour une campagne et une montagne vivantes et dynamiques sans loup

AG





dimanche 20 novembre 2011

Lettre ouverte à Fondation Brigitte Bardot

L'association le loup et les Indignée de l'Ubayes nous a transmis la lettre ouverte a BB ci dessous:"


Le loup et les Indignés de l’Ubaye
Maison de la Vallée le 19 novembre 2011
4, avenue des trois frères Arnaud
04400 BARCELONNETTE
                                                                     Lettre ouverte à Fondation Brigitte Bardot
                                                                                              28 rue Vineuse
                                                                                              75116 PARIS
Madame la Présidente,

Depuis longtemps j’observe votre action en faveur des animaux et je partage l’essentiel de vos
combats contre la barbarie envers ces êtres.
Suite à des attaques de loups sur des troupeaux d’ovins dans la vallée de Barcelonnette, des
amis m’ont demandé de présider une association de défense du pastoralisme, ce que j’ai
accepté. Elle ne regroupe ni éleveurs, ni bergers, mais toutes les autres professions y sont
représentées. Elle s’intitule «
l’éradication du loup, mais simplement de justes mesures pour qu’éleveurs et bergers puissent
travailler normalement et
lui devons la qualité de nos paysages.
Je dois aussi vous préciser que personnellement je n’ai aucun lien avec le pastoralisme, mon
arrière-grand-père était le dernier de ma famille à élever des brebis. En outre, je ne suis pas
chasseur, j’ai toujours vécu avec des animaux domestiques et je suis pratiquement végétarien.
Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est que j’ai été choqué – comme tous mes amis de
l’association citée – par les propos que vous avez livrés au quotidien
novembre dernier.
Très respectueusement, je me permets de vous dire que vous ne connaissez rien du monde du
pastoralisme. D’abord, et contrairement à vos affirmations, seule une toute petite minorité
d’éleveurs réclame l’éradication du loup. Cette généralisation est donc fausse.
En outre :
- Vous avancez que «
N’ont-ils pas le droit de s’insurger, après une attaque de loups, quand ils constatent, comme
les agents de l’État, les carnages récents de 58 ou 83 bêtes déchiquetées ou atrocement
blessées. Connaissez-vous une profession aussi maltraitée ?
- Vous dites «
Depuis le retour du loup, les éleveurs dans nos vallées appliquent à la lettre les mesures
préconisées pour contrer les attaques (parc de nuit, chien Patou…), mais le loup, subtil,
intelligent, trouve toujours les moyens de contourner les obstacles et les prédations
continuent, rendant le berger impuissant à protéger son troupeau.
- Vous trouvez «
qu’ils ne font preuve d’aucune empathie lorsqu’il s’agit d’envoyer les bêtes à l’abattoir
C’est faux, vous ignorez tout de l’attachement des éleveurs envers leurs animaux. Vous
devriez vous informer, élargir le champ de vos réflexions, et lire le livre de Jocelyne Porcher
« Vivre avec les animaux, une utopie pour le XXI
«
l’attachement que les éleveurs peuvent avoir pour leurs brebis
avoir un lien avec les animaux, s’en sentir proche, responsable.
-Votre sensibilité est sélective : vous déplorez les moutons égorgés pour l’Aïd-el-kébir, mais,
le savez-vous, après une attaque de loups, ce sont des dizaines de bêtes que l’on découvre
parfois, lacérées, éventrées, ou amputées, massacrées mais agonisantes encore, et que le
berger ne peut euthanasier avant que les agents de l’État n’aient constaté le carnage ? Ces
drames bouleversent les éleveurs, autant que les pertes économiques subies. Ceux-ci n’élèvent
pas des animaux pour les voir agoniser de cette manière. Si le loup encore prélevait un seul
animal et le mangeait il y aurait bien moins d’indignés dans nos vallées.
- Votre attitude injuste envers le monde du pastoralisme révèle une méconnaissance profonde
de la vie des alpages. Elle conforte malheureusement l’attitude de ces « bobos » nombreux qui
idéalisent le loup sauvage, alors qu’eux vivent en ville et répandent des mensonges en
refusant d’envisager tous les aspects de la réalité.
De la même manière, dans votre lettre du 4 courant à la ministre de l’Environnement, vous
vous égarez «
sur-pâturent par milliers sur les alpages sans surveillance au détriment de notre
biodiversité
Oui, la montagne est à tout le monde. Non les moutons ne sont pas des prédateurs sans
surveillance qui s’attaquent par milliers au pâturage. La qualité des paysages, la qualité de la
biodiversité de nos alpages est-elle à mettre au compte des loups ou bien des éleveurs qui
depuis des millénaires font pâturer les brebis ?
Dans votre courrier vous ergotez sur l’autorisation de tuer deux loups, proprement et
réglementairement, alors que dans le même temps des dizaines de brebis agonisent, des
heures, dans des souffrances intenses. Qu’est donc votre empathie respectable à l’égard des
animaux ?
Vous évoquez les subventions que l’État accorde à la protection des troupeaux. J’ajouterai les
indemnisations des brebis victimes de carnage. Pourtant, arguer qu’il suffit de « payer » les
éleveurs pour les « dommages causés » par le loup revient, ni plus ni moins, à assimiler leurs
brebis à l’état de chose inerte, imbécile, ce qui équivaut à nier l’animal autant que le pasteur
qui en prend soin, l’élève et le protège.
Nicolas Vanier nous rejoint même (France 2 le 24/09/2011 à 14 h) : «
grand amoureux du loup qui vous parle, … oui, il faut tuer les loups malheureusement dans
l’état actuel des choses, il faut identifier les zones où le nombre de loups n’est plus
supportable au vu de ce qui se passe sur les territoires … Il faut bien prendre en compte toute
cette problématique et effectivement dans certaines zones malheureusement, en tous cas en ce
moment, à court terme, à moyen terme, il faut réguler pour laisser une certaine densité qui
soit supportable.
Le loup et les indignés de l’Ubaye ». Nous ne réclamons pasin fine que le pastoralisme se perpétue dans nos montagnes car nousLa Provence du 14les éleveurs crient au loup lorsqu’un mouton est égorgé », c’est faux.c’est aux éleveurs à s’adapter et non aux loups », non, ça n’est pas possible.déplacé et profondément choquant d’entendre les éleveurs s’apitoyer alors».e siècle ». Celle-ci, à juste raison, écrit :La destinée mortelle des animaux n’exclut absolument ni le devoir de protection, ni». Être éleveur, c’est d’abordLa montagne appartient à tout le monde et pas uniquement aux moutons qui». Vous reprenez ici un discours fallacieux.C’est un très, très».
Sachez enfin, Madame la Présidente, que pour cette année, à la date du 15 octobre, dans notre
seul département des Alpes-de-Haute-Provence, nous relevons 189 attaques de loups et 630
victimes. Malheureusement les statistiques de l’État ne précisent pas combien de brebis ont
agonisé, pendant de longues heures, avant d’être euthanasiées. Ce chiffre, je crois, aurait pu
vous conduire à une compréhension plus juste de la question.
En espérant que votre combat contre la souffrance animale puisse prendre en compte celles
des centaines d’ovins qui agonisent cruellement dans les Alpes, les Vosges et le Jura chaque
année, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de notre considération
distinguée.

Pour le Bureau, le président, Pierre Martin-Charpenel
"

2 commentaires:

  1. Bravo, on ne peut pas laisser dire n'importe quoi sans réagir.

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  2. @ monsieur charpenel
    merci de nous défendre.Il est effectivement important que les non éleveurs qui se sentent concernés s'expriment aussi quand ils estiment que la résence du loup dans nos alpages est négatives
    Pour autant votre réponse à Madame Bardot recelle une tres grosse erreur:NON LA MONTAGNE N'APPARTIENT PAS A TOUT LE MONDE
    à quelques très rares exeptions près la montagne est toujours privée
    soit elle appartient à des personnes privées soit ,quand elle appartient à des collectivités (conseil généraux communes et même etat) elle fait partie de ce que l'on nomme le domaine privé de celle-ci.
    C'est d'ailleur ce qui permet à ces dites collectivité d'y imposer des règlementations particulieres (interdiction de circulation fermeture le jours d'incendie etc )
    C'est aussi ce qui fait que nous éleveurs sommes des utilisateurs payants de ses territoires que se soit par nos loyers ou nos impots fonciers et nous ne faisons pas nos chèques à "tout le monde"
    il est très dangeureux de continuer à laisser penser à chacun qu'il peut faire ce qu'il veut puisqu'il est un peu chez lui
    la présence du loup dans les territoires pastauraux va plus ou moins vite entrainer des restrictions pour ceux que nous appelons en france les "autres utilisateur de l'espace" et
    pour qu'ils le comprennent et qu'il vous rejoingent dans votre combat il est important qu'ils sachent quelle est la règle

    solidaritépastorale@gmail.com

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